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Polaro​ï​ds Rock #20ans

by Polaroïds Rock

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1.
C’est la nuit Il n’a pas dix ans Les yeux comme des soucoupes La peau noire de l’ébène Ça bouge, ça crie, des coups, des tirs. C’est rouge comme le sang Le sang qui coule Le visage de son frère. Il n’a pas dix ans Les yeux comme des soucoupes La peau noire de l’ébène La fumée dans les yeux, Les flammes du village. Comme des souvenirs, des cauchemars chaque nuit. Les cris encore, la main de sa mère. Pas de larmes, mais la peur là au fond du ventre. Il n’a pas dix ans Les yeux comme des soucoupes La peau noire de l’ébène La voix de son père comme une supplique. Cours, cours toujours devant toi. La main de sa mère une dernière fois La voix de son père encore, cours mon fils. Pas de larmes, la peur seulement. Il n’a pas dix ans Les yeux comme des soucoupes La peau noire de l’ébène Le silence maintenant Sa respiration violente, saccadée Le soleil qui va se lever. Les premières lueurs sur un désastre Des maisons brulées, des corps inertes Il n’a pas dix ans Les yeux comme des soucoupes La peau noire de l’ébène. Il ne reste rien Odile Marteau Guernion
2.
JE N’AI PAS   Je n’ai pas tant d’amis mais si ça tient dans la main ça me suffit ça me suffit   Je n’ai pas tant d’amour mais si ça me remplit ça me va ça va bien   Je n’ai pas tant de haine mais si ça me tient debout je fais avec je fais avec   Je n’ai pas tant d’espoir mais si ça me console j’en veux bien encore encore   Je n’ai pas tant de tristesse mais si ça passe alors j’attends j’attends   Je n’ai pas trop de temps mais puisque tout est compté malgré moi malgré nous   Je n’ai pas tant… Pascal Dessaint
3.
Je suis morte (qui qui dit mieux) Il était couvé par sa mère Le pauv’chéri, le petit être J’me suis moquée de ses colères Il m’a fait passer par la f’nêtre Il avait perdu son boulot Un drame c’est vrai un drame humain J’ai pas dû trouver les bons mots Il m’a étranglé de ses mains Il était doux, il était rock Et moi j’étais un p’tit peu chiante Il avait une méthode de choc Pour punir la vilaine méchante Il a dérapé dans l’alcool Son péché mignon c’est l’anis Quand j’lui ai dit : « J’en ai ras-l’bol ! » Il m’a planté entre les cuisses Il y a toujours une bonne raison Pour qu’on m’oublie pour qu’on me nie Et si je sors de la maison On m’entend pas même quand je crie Je suis morte avez-vous compris ? Je suis morte il a pris ma vie Je suis morte je vous le dis Je suis morte avez-vous compris ? Je me suis trompée de programme Son tee-shirt Johnny a bouilli Il a fait son Jean-Claude Van Damme C’est à coups d’lattes qu’il m’a fini Le PSG éliminé Finie la Ligue des champions J’ai fait l’erreur de ricaner Et c’est moi qui ai pris les gnons Il m’aimait vraiment au début Qu’est-ce qu’on a ri, qu’est-ce qu’on a joui Pour qui pourquoi, je n’l’amuse plus Et il a sorti son fusil Dominique Delahaye
4.
Larme de fond Tu sais, Du Pôle Nord à Paname  Toujours se méfier des états d’âme.  Toi, moi, personne n’est à l’abri.  Un chagrin d’amour, vire vite au cambouis.    Le malheur nous rend solidaires  De chaque côté de cette putain de terre.    Je connais une larme  Qui fait le tour du globe.  Un nuage acier, bleu  Qui se tape tout l’orbe.    Une larme de fond  Qui m’a plaqué.  Comme ça comme ca  Puis s’est barrée.  Et m’a laissé  Un goût salé.    Le verdict est tombé, j’ai un cœur de suie  Des nuits durant, de longues nuits.  Du noir dense, qui poisse l’âme  Pas de javel pour effacer les larmes    Le malheur nous rend solidaires  De chaque côté de la terre.    Les abîmes, c’est profond.  Plus profond que tu crois.  Seuls les ombres en reviennent  Et sur toi elles déteignent.    Le malheur nous rend solidaires  De chaque côté de la terre.    Je connais une larme  Qui fait le tour du globe.  Un nuage acier, bleu  Qui se tape tout l’orbe.    Une larme de fond  Qui m’a plaqué.  Comme ça comme ca  Puis s’est barrée.  Et m’a laissé  Un goût salé. Ingrid Astier
5.
Le blues du passif agressif Une heure du matin, seul dans mon lit bien éveillé, J’entends le voisin qui n’arrête pas d’aboyer, Ou alors c’est son chien, j’ai du mal à les distinguer, Tous les deux ils bavent, ils sont méchants, ils sentent mauvais Les nuits d’insomnie, le sommeil me fuit Les nuits d’insomnie, le cafard me suit Quand le voisin s’est tu, mon boss s’invite dans mes pensées, Un petit chefaillon toujours prêt à me rabaisser, Devant la terre entière, mais aussi à dégainer, Son sourire obséquieux pour qui est mieux gradé Les nuits d’insomnie, le sommeil me fuit Les nuits d’insomnie, le cafard me suit Trois heures du matin, c’est ton tour de venir me hanter, Y’a plus qu’en rêve la nuit qu’on n’est plus séparés, Depuis que tu as déserté ma vie un certain soir de mai, Pour les beaux yeux d’un Apollon décérébré. Les nuits d’insomnie, le sommeil me fuit Les nuits d’insomnie, le cafard me suit Faut dire qu’la dernière ça n’s’était pas très bien passé, Je t’avais fait payer à grands coups de fer à repasser, D ‘ailleurs puisqu’on en parle, il faut qu’je pense à t’enterrer, Entre le clebs et le voisin, à l’heure du déjeuner. Les nuits d’insomnie, le sommeil me fuit Les nuits d’insomnie, le cafard me suit Florence Rhodes
6.
LUCY DANS MON CIEL Pour cette fille K'k'chose qui brille Un bout d'chanson Douceur chaton Pour cette donzelle Tellement trop belle Tellement trop loin Aujourd'hui comme demain Comme demain… Lucy dans mon ciel Brille au firmament Lucy dans mon ciel C’est un diamant Un diamant… Ses yeux désir Couleur saphir Elle me chavire Juste d'un sourire Voire d'un fou rire À en mourir Couleur chagrin Aujourd'hui comme demain Comme demain… On peut rêver D'enfin l'aimer Ou redouter De la perdre et Désespérer À en crever Seul tel un chien Aujourd'hui comme demain Comme demain… © Jean-Hugues Oppel - décembre 2021
7.
LUCY DANS MON CIEL Pour cette fille K'k'chose qui brille Un bout d'chanson Douceur chaton Pour cette donzelle Tellement trop belle Tellement trop loin Aujourd'hui comme demain Comme demain… Lucy dans mon ciel Brille au firmament Lucy dans mon ciel C’est un diamant Un diamant… Ses yeux désir Couleur saphir Elle me chavire Juste d'un sourire Voire d'un fou rire À en mourir Couleur chagrin Aujourd'hui comme demain Comme demain… On peut rêver D'enfin l'aimer Ou redouter De la perdre et Désespérer À en crever Seul tel un chien Aujourd'hui comme demain Comme demain… © Jean-Hugues Oppel - décembre 2021
8.
Madame Madame, Combien de jours, combien de nuits, depuis que vous avez franchi La porte du jardin de la maison d’à côté ? Je me souviens de cet instant où votre silhouette élancée A foulé la petite allée de gravier, où vos pieds chaussés De fines ballerines vous ont mené jusqu’à l’entrée, Où je vous ai vu disparaître happée par la demeure voisine. De cet instant, est née une douleur au fond de ma poitrine Une douleur de joie et de désespoir, Qui chaque jour me dévore La joie de vous apercevoir chaque matin encore Le désespoir de ne plus vous voir Où allez-vous donc Madame chaque soir ? De quoi sont faites les heures qui nous séparent ? Mon esprit vagabonde à la recherche d’un monde fêtard. Quel homme a le plaisir de vous approcher, D’entendre votre voix, de capter votre regard voilé Sur sa peau sentir la caresse de votre main ? Madame, Quel est l’élu qui hume chaque jour votre parfum ? Je les hais tous, ceux qui croisent votre chemin, Partagent vos rires et vos chagrins. J’enrage de ne pouvoir être des leurs. Je ne suis plus que ce regard qui vous épie dans une pâle lueur Car seuls mes yeux maintenant ont une vie, sans vous. J’ai donné en vain mon âme au Diable pour avoir un regard de vous. Lorsque l’été se termine laissant les jours décliner, Je ne peux que vous deviner traverser le jardin abandonné. Madame, La nuit vous enveloppe et je meurs in situ Ma profonde mélancolie n’a plus d’issue Je n’ai plus que les murmures et les soupirs de la maison Pour meubler mon cerveau malade. Quelle déraison ! Je devine le bruit de la robe qui glisse le long de vos doigts, Le glissement du nylon sur vos bas que mon oreille perçoit. Alors, la douleur se fait moins pressente ; Je ressens le bonheur dans le bruissement de votre existence. Madame, Aurais-je encore le courage d’attendre la saison prochaine ? Ma raison me quitte et mes pensées s’égrainent. Mon délire vous fait apparaître dans mon salon. Disparaître sera pour moi le pardon Tant vous voir encore attise ma souffrance. Madame, Vous aurez été à votre insu ma délivrance. Odile Marteau Guernion
9.
Nique la mer ou reste à quai Quand tu regardes la mer La boule au fond de toi Qui te retient de faire De te bouffer les doigts Tu vois tous ces cargos Tailler les vagues et l’air De rien et t’en a gros De rester à terre Nique nique la mer Au fond de tes yeux Ya des vagues folles Des envies d’ailleurs Des idées qui volent Et des baleines bleues Nique nique la mer Largue les amarres Y a en trop marre Prends ta vie et taille le vent Ou, reste à Reste à quai Fais pas chier Au quai Siffle des bières Comme un gros con Au zinc de chez Ducon OK S’enfiler des verres Se péter la gueule A tomber par terre Trop con et trop seul Tu vois tous ces cargos Tailler les vagues et l’air De rien et t’en a gros De rester à terre Les mains dans les poches La tête dans les rêves Au-delà de ta vie moche C’est marche ou crève Max Obione
10.
Requiem pour une fanfare Goules, vampires et farfadets, La nuit viennent te hanter, Incarnation du désespoir, Des requiem pour une fanfare, Alors que toi tu veux dormir, Et surtout ne plus souffrir Dans tes cauchemars obscurs Ces terribles mésaventures, Tu croises les âmes en errance, Tout ces corps en souffrances, Qui diffusent leurs idées noires, En attente de purgatoire. Ces spectres faméliques, D’allures apocalyptiques Qui doucement t’envahissent, Dans ton cerveau se glissent, Et t’offre la névrose, La foire à la psychose. Jamais tu ne pourras t’en défaire, Elles sont ton ultime calvaire, Elles sont les remords et regrets, De tout tes actes manqués, Pour expiés tout tes péchés, Tout ce que dans ta vie tu as gâché. Elles te rongeront l’âme, Te bruleront telle une flamme, Sorte de mythe de Sisyphe, Ton sommeil sera dépressif, Il n’est de punition plus subtil, Que ton crâne leur serve d’asile ! Stanislas Petrosky

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released June 10, 2022

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