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C'est la nuit - Kobalt
03:19
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C’est la nuit
Il n’a pas dix ans
Les yeux comme des soucoupes
La peau noire de l’ébène
Ça bouge, ça crie, des coups, des tirs.
C’est rouge comme le sang
Le sang qui coule
Le visage de son frère.
Il n’a pas dix ans
Les yeux comme des soucoupes
La peau noire de l’ébène
La fumée dans les yeux, Les flammes du village.
Comme des souvenirs, des cauchemars chaque nuit.
Les cris encore, la main de sa mère.
Pas de larmes, mais la peur là au fond du ventre.
Il n’a pas dix ans
Les yeux comme des soucoupes
La peau noire de l’ébène
La voix de son père comme une supplique.
Cours, cours toujours devant toi.
La main de sa mère une dernière fois
La voix de son père encore, cours mon fils.
Pas de larmes, la peur seulement.
Il n’a pas dix ans
Les yeux comme des soucoupes
La peau noire de l’ébène
Le silence maintenant
Sa respiration violente, saccadée
Le soleil qui va se lever.
Les premières lueurs sur un désastre
Des maisons brulées, des corps inertes
Il n’a pas dix ans
Les yeux comme des soucoupes
La peau noire de l’ébène.
Il ne reste rien
Odile Marteau Guernion
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2. |
Je n'ai pas - FNUF
01:33
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JE N’AI PAS
Je n’ai pas tant d’amis
mais si ça tient dans la main
ça me suffit ça me suffit
Je n’ai pas tant d’amour
mais si ça me remplit
ça me va ça va bien
Je n’ai pas tant de haine
mais si ça me tient debout
je fais avec je fais avec
Je n’ai pas tant d’espoir
mais si ça me console
j’en veux bien encore encore
Je n’ai pas tant de tristesse
mais si ça passe
alors j’attends j’attends
Je n’ai pas trop de temps
mais puisque tout est compté
malgré moi malgré nous
Je n’ai pas tant…
Pascal Dessaint
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3. |
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Je suis morte
(qui qui dit mieux)
Il était couvé par sa mère
Le pauv’chéri, le petit être
J’me suis moquée de ses colères
Il m’a fait passer par la f’nêtre
Il avait perdu son boulot
Un drame c’est vrai un drame humain
J’ai pas dû trouver les bons mots
Il m’a étranglé de ses mains
Il était doux, il était rock
Et moi j’étais un p’tit peu chiante
Il avait une méthode de choc
Pour punir la vilaine méchante
Il a dérapé dans l’alcool
Son péché mignon c’est l’anis
Quand j’lui ai dit : « J’en ai ras-l’bol ! »
Il m’a planté entre les cuisses
Il y a toujours une bonne raison
Pour qu’on m’oublie pour qu’on me nie
Et si je sors de la maison
On m’entend pas même quand je crie
Je suis morte avez-vous compris ?
Je suis morte il a pris ma vie
Je suis morte je vous le dis
Je suis morte avez-vous compris ?
Je me suis trompée de programme
Son tee-shirt Johnny a bouilli
Il a fait son Jean-Claude Van Damme
C’est à coups d’lattes qu’il m’a fini
Le PSG éliminé
Finie la Ligue des champions
J’ai fait l’erreur de ricaner
Et c’est moi qui ai pris les gnons
Il m’aimait vraiment au début
Qu’est-ce qu’on a ri, qu’est-ce qu’on a joui
Pour qui pourquoi, je n’l’amuse plus
Et il a sorti son fusil
Dominique Delahaye
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Larme de fond - Let Out
03:38
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Larme de fond
Tu sais, Du Pôle Nord à Paname
Toujours se méfier des états d’âme.
Toi, moi, personne n’est à l’abri.
Un chagrin d’amour, vire vite au cambouis.
Le malheur nous rend solidaires
De chaque côté de cette putain de terre.
Je connais une larme
Qui fait le tour du globe.
Un nuage acier, bleu
Qui se tape tout l’orbe.
Une larme de fond
Qui m’a plaqué.
Comme ça comme ca
Puis s’est barrée.
Et m’a laissé
Un goût salé.
Le verdict est tombé, j’ai un cœur de suie
Des nuits durant, de longues nuits.
Du noir dense, qui poisse l’âme
Pas de javel pour effacer les larmes
Le malheur nous rend solidaires
De chaque côté de la terre.
Les abîmes, c’est profond.
Plus profond que tu crois.
Seuls les ombres en reviennent
Et sur toi elles déteignent.
Le malheur nous rend solidaires
De chaque côté de la terre.
Je connais une larme
Qui fait le tour du globe.
Un nuage acier, bleu
Qui se tape tout l’orbe.
Une larme de fond
Qui m’a plaqué.
Comme ça comme ca
Puis s’est barrée.
Et m’a laissé
Un goût salé.
Ingrid Astier
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5. |
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Le blues du passif agressif
Une heure du matin, seul dans mon lit bien éveillé,
J’entends le voisin qui n’arrête pas d’aboyer,
Ou alors c’est son chien, j’ai du mal à les distinguer,
Tous les deux ils bavent, ils sont méchants, ils sentent mauvais
Les nuits d’insomnie, le sommeil me fuit
Les nuits d’insomnie, le cafard me suit
Quand le voisin s’est tu, mon boss s’invite dans mes pensées,
Un petit chefaillon toujours prêt à me rabaisser,
Devant la terre entière, mais aussi à dégainer,
Son sourire obséquieux pour qui est mieux gradé
Les nuits d’insomnie, le sommeil me fuit
Les nuits d’insomnie, le cafard me suit
Trois heures du matin, c’est ton tour de venir me hanter,
Y’a plus qu’en rêve la nuit qu’on n’est plus séparés,
Depuis que tu as déserté ma vie un certain soir de mai,
Pour les beaux yeux d’un Apollon décérébré.
Les nuits d’insomnie, le sommeil me fuit
Les nuits d’insomnie, le cafard me suit
Faut dire qu’la dernière ça n’s’était pas très bien passé,
Je t’avais fait payer à grands coups de fer à repasser,
D ‘ailleurs puisqu’on en parle, il faut qu’je pense à t’enterrer,
Entre le clebs et le voisin, à l’heure du déjeuner.
Les nuits d’insomnie, le sommeil me fuit
Les nuits d’insomnie, le cafard me suit
Florence Rhodes
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6. |
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LUCY DANS MON CIEL
Pour cette fille
K'k'chose qui brille
Un bout d'chanson
Douceur chaton
Pour cette donzelle
Tellement trop belle
Tellement trop loin
Aujourd'hui comme demain
Comme demain…
Lucy dans mon ciel
Brille au firmament
Lucy dans mon ciel
C’est un diamant
Un diamant…
Ses yeux désir
Couleur saphir
Elle me chavire
Juste d'un sourire
Voire d'un fou rire
À en mourir
Couleur chagrin
Aujourd'hui comme demain
Comme demain…
On peut rêver
D'enfin l'aimer
Ou redouter
De la perdre et
Désespérer
À en crever
Seul tel un chien
Aujourd'hui comme demain
Comme demain…
© Jean-Hugues Oppel - décembre 2021
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7. |
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LUCY DANS MON CIEL
Pour cette fille
K'k'chose qui brille
Un bout d'chanson
Douceur chaton
Pour cette donzelle
Tellement trop belle
Tellement trop loin
Aujourd'hui comme demain
Comme demain…
Lucy dans mon ciel
Brille au firmament
Lucy dans mon ciel
C’est un diamant
Un diamant…
Ses yeux désir
Couleur saphir
Elle me chavire
Juste d'un sourire
Voire d'un fou rire
À en mourir
Couleur chagrin
Aujourd'hui comme demain
Comme demain…
On peut rêver
D'enfin l'aimer
Ou redouter
De la perdre et
Désespérer
À en crever
Seul tel un chien
Aujourd'hui comme demain
Comme demain…
© Jean-Hugues Oppel - décembre 2021
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8. |
Madame - Sebka
04:40
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Madame
Madame,
Combien de jours, combien de nuits, depuis que vous avez franchi
La porte du jardin de la maison d’à côté ?
Je me souviens de cet instant où votre silhouette élancée
A foulé la petite allée de gravier, où vos pieds chaussés
De fines ballerines vous ont mené jusqu’à l’entrée,
Où je vous ai vu disparaître happée par la demeure voisine.
De cet instant, est née une douleur au fond de ma poitrine
Une douleur de joie et de désespoir, Qui chaque jour me dévore
La joie de vous apercevoir chaque matin encore
Le désespoir de ne plus vous voir
Où allez-vous donc Madame chaque soir ?
De quoi sont faites les heures qui nous séparent ?
Mon esprit vagabonde à la recherche d’un monde fêtard.
Quel homme a le plaisir de vous approcher,
D’entendre votre voix, de capter votre regard voilé
Sur sa peau sentir la caresse de votre main ?
Madame,
Quel est l’élu qui hume chaque jour votre parfum ?
Je les hais tous, ceux qui croisent votre chemin,
Partagent vos rires et vos chagrins.
J’enrage de ne pouvoir être des leurs.
Je ne suis plus que ce regard qui vous épie dans une pâle lueur
Car seuls mes yeux maintenant ont une vie, sans vous.
J’ai donné en vain mon âme au Diable pour avoir un regard de vous.
Lorsque l’été se termine laissant les jours décliner,
Je ne peux que vous deviner traverser le jardin abandonné.
Madame,
La nuit vous enveloppe et je meurs in situ
Ma profonde mélancolie n’a plus d’issue
Je n’ai plus que les murmures et les soupirs de la maison
Pour meubler mon cerveau malade. Quelle déraison !
Je devine le bruit de la robe qui glisse le long de vos doigts,
Le glissement du nylon sur vos bas que mon oreille perçoit.
Alors, la douleur se fait moins pressente ;
Je ressens le bonheur dans le bruissement de votre existence.
Madame,
Aurais-je encore le courage d’attendre la saison prochaine ?
Ma raison me quitte et mes pensées s’égrainent.
Mon délire vous fait apparaître dans mon salon.
Disparaître sera pour moi le pardon
Tant vous voir encore attise ma souffrance.
Madame,
Vous aurez été à votre insu ma délivrance.
Odile Marteau Guernion
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9. |
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Nique la mer ou reste à quai
Quand tu regardes la mer
La boule au fond de toi
Qui te retient de faire
De te bouffer les doigts
Tu vois tous ces cargos
Tailler les vagues et l’air
De rien et t’en a gros
De rester à terre
Nique nique la mer
Au fond de tes yeux
Ya des vagues folles
Des envies d’ailleurs
Des idées qui volent
Et des baleines bleues
Nique nique la mer
Largue les amarres
Y a en trop marre
Prends ta vie et taille le vent
Ou, reste à
Reste à quai
Fais pas chier
Au quai
Siffle des bières
Comme un gros con
Au zinc de chez Ducon
OK
S’enfiler des verres
Se péter la gueule
A tomber par terre
Trop con et trop seul
Tu vois tous ces cargos
Tailler les vagues et l’air
De rien et t’en a gros
De rester à terre
Les mains dans les poches
La tête dans les rêves
Au-delà de ta vie moche
C’est marche ou crève
Max Obione
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10. |
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Requiem pour une fanfare
Goules, vampires et farfadets,
La nuit viennent te hanter,
Incarnation du désespoir,
Des requiem pour une fanfare,
Alors que toi tu veux dormir,
Et surtout ne plus souffrir
Dans tes cauchemars obscurs
Ces terribles mésaventures,
Tu croises les âmes en errance,
Tout ces corps en souffrances,
Qui diffusent leurs idées noires,
En attente de purgatoire.
Ces spectres faméliques,
D’allures apocalyptiques
Qui doucement t’envahissent,
Dans ton cerveau se glissent,
Et t’offre la névrose,
La foire à la psychose.
Jamais tu ne pourras t’en défaire,
Elles sont ton ultime calvaire,
Elles sont les remords et regrets,
De tout tes actes manqués,
Pour expiés tout tes péchés,
Tout ce que dans ta vie tu as gâché.
Elles te rongeront l’âme,
Te bruleront telle une flamme,
Sorte de mythe de Sisyphe,
Ton sommeil sera dépressif,
Il n’est de punition plus subtil,
Que ton crâne leur serve d’asile !
Stanislas Petrosky
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